Un blockbuster catastrophique, "m'as-tu-vu" et qui pète plus haut que son cul.

Afin de remporter les Jeux Olympiques en Grèce (et permettre ainsi à Alafolix d’épouser la Princesse Irina), nos irréductibles Gaulois vont devoir affronter Brutus lors des Olympiades…


Pour cette troisième adaptation "live" des aventures d’Astérix & Obélix, on échappe à l’adaptation d’Astérix en Hispanie par Gérard Jugnot (le projet n’ayant pas réussit à convaincre les ayants droits), pour celle portée par Thomas Langmann & Frédéric Forestier. Un blockbuster "m'as-tu-vu" au budget pharaonique, passant de 50 (pour le précédent) à 78 millions € ! Du grand n’importe quoi dont on ne parvient toujours pas à comprendre où a bien pu passer tout le fric, qu’est-ce qui a bien pu expliquer de telles dépenses ? Serait-ce l’avalanche de trucages et les innombrables plans dégueulasses en CGI ? Les trop nombreux sportifs et autres guests venus s’en foutrent plein les poches en faisant des caméos de merde ? Ou alors se serait les nombreuses putes sur le tournage ? (comme en atteste l’ouverture d’une enquête judiciaire suite à la présence de prostituées).


Bref, ils se sont gavés comme des porcs et on clairement pétés plus haut que leur cul avec cette adaptation foireuse, plombée par un scénario inepte et sans le moindre enjeu, mais le pire c’est d’avoir relégué Astérix & Obélix au second plan, ils se font voler la vedette par Brutus et consorts, si bien que s’ils avaient été honnête envers les spectateurs, ils n’auraient pas du faire mention d’Astérix dans le titre du film, puisque ce dernier se retrouve à faire de la figuration avec une poignée de répliques (on comprend mieux pourquoi Christian Clavier a préféré ne pas reprendre le rôle pour le céder à Clovis Cornillac).


Catastrophique du début à la fin, on ne comprend même pas comment un tel désastre a pu voir le jour, ils ont tout de même été 4 scénaristes pour nous chier cette purge, c’est pas croyable. S’il ne fallait retenir qu’une chose de cette adaptation, c’est la présence de Benoît Poelvoorde qui se démène pour donner vie à Brutus, face à l’insupportable Alain Delon (et son monologue parfaitement ringard où il se gargarise de sa gloire passée, des clins d’œil à ses plus grands rôles, qui ne parlera qu’au troisième âge), sans parler de la ravissante potiche Vanessa Hessler. Le reste est à l’image du film, indigeste par tant de plans truqués et un tournage en intérieur au détriment des décors naturels. On en oublierait presque les innombrables caméos parfaitement inutiles où chacun est venu sagement prendre son chèque en faisant une apparition de quelques secondes à l’écran (ces personnes n’ont visiblement aucune estime pour elle-même), pêle-mêle on pourra citer Francis Lalanne, Djamel Debbouze, Zinédine Zidane, Michael Schumacher, Jean Todt, Tony Parker ou encore Amélie Mauresmo.


C’est affligeant du début à la fin, aucune scène ne parvient à sortir du lot, pas une seule fois il ne nous sera donné l’occasion d’esquisser le moindre sourire, c’est tout simplement surréaliste.


(critique rédigée en 2008, réactualisée en 2023)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
Astérix et Obélix contre César (1999) ★★☆☆
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) ★★★★
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre - Le Comankonafé (2002) ★★★☆
Astérix aux Jeux olympiques (2008) ☆☆☆☆
Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté (2012) ☆☆☆☆
Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu (2023) ★☆☆☆

RENGER

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