Après les films gérés par Albert Uderzo et René Goscinny (Astérix et Cléopâtre et Les douze travaux d'Astérix en 1968 et 1976), le studio Gaumont avait repris le flambeau avec trois films d'animation coproduits par la France, le Danemark et l'Allemagne : La surprise de César (Brizzi, 1985), Astérix chez les Bretons (Pino Van Lamsweerde, 1986) et Le coup du menhir.
Bien qu'ils adaptent tous des albums spécifiques, Le coup du menhir est probablement le plus ambitieux et sombre du lot. Philippe Grimond mixe Le combat des chefs (Goscinny, Uderzo, 1964), où Panoramix perdait la boule après qu'Obélix lui a accidentellement lancé un menhir dessus ; et Le Devin (Goscinny, Uderzo, 1972), où un charlatan se mettait les Gaulois et les Romains dans la poche.
Le mix fonctionne bien et donne lieu à des délires visuels osés pour un film Astérix. Ainsi des Romains finissent très mal, d'autres volent vers des contrées plus clémentes et certains se retrouvent sous diverses formes. Sans compter cette fameuse chanson du Coup du menhir qui se révèle être un véritable trip, en plus d'être bien écrite. Dommage qu'il a fallu attendre 2014 pour voir un nouveau bon film animé avec Astérix.