Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Exaspéré par la situation, Jules César décide de changer de tactique : puisque ses armées sont incapables de s’imposer par la force, c’est la civilisation romaine elle-même qui saura séduire ces barbares Gaulois. Il fait donc construire à côté du village un domaine résidentiel luxueux destiné à des propriétaires romains : "Le Domaine des Dieux".
C’est le retour du fameux petit gaulois au casque ailé, après des années de films d’animation et des films Live au cinéma, l’animation fait son comeback et profite de la 3D ! Alexandre Astier a donc décidé de réaliser son album préféré des aventures d’Astérix : Le Domaine des Dieux. Tous les habitants du village gaulois ainsi que les romains sont donc à l’affiche de ce film, ce qui change un peu des films précédents qui se déroulaient en dehors de la Gaulle.
Au scénario, Alexandre Astier a su maitrisé la relecture et l’adaptation de cet album. Les 15 premières minutes sont parfaitement dans le respect de l’œuvre. C’est après qu’Astier a ajouté son grain de sel au film et crée donc de la nouveauté. C’était oser de s’écarter de la BD, après il faut savoir mettre une fin. Et quoi de mieux comme fin, que le fameux banquet. Astier a donc intégrer de nouveau personnage qui ne figure pas dans la BD mais qui s’incruste sans soucis, il n’hésite pas à mettre une famille. En ce qui concerne les codes de la BD Astérix, c’est-à-dire : bagarres générales, poisson pas frais, latin, Obélix "gros", etc. Astier n’a rien négligé sur ce point. Avec ses gags, ses fonts sonores et les nombreux clins d’œil à d’autres films, Astier a donné une comédie au film qui fait bien rire autant les enfants que les adultes.
Un scénario parfaitement maitrisé, une production numérique impressionnante, et un casting très riche. Roger Carel a donc décidé de prêter une dernière fois sa voie au personnage mythique du film. Quant aux autres doubleurs du film, ils ne sont pas mauvais et rentrent dans la peau de leur personnage : Guillaume Briat (Obélix), Bernard Alane (Panoramix), Lorant Deutsch (Anglaigus), Alain Chabat (sénateur Prospectus), Elie Semoun (Cubitus), Laurent Lafitte (Duplicatha), Florence Foresti (Bonemine), Lionnel (Cétautomatix) et Alexandre Astier (centurion Oursenplus). Plus vrai que natures, les personnages du film sont fidèles aux dessins d’Uderzo.
Conclusion, les dialogues sont amusants, l’animation est superbe et le plaisir est bien là. Probablement la meilleure adaptation animée d’Astérix depuis bien longtemps. Les spectateurs en redemande et Alexandre Astier est prêt à faire un deuxième long métrage des aventures d’Astérix. Reste plus qu’à attendre et à savourer ce plaisir.