Il était une fois en Armorique
Hé, les copains, j'ai vu Astérix : Le Domaine des Dieux !
Bouh !!!
Oui, je sais, tout le monde s'en bat l'intestin grêle de mon avis sur le dernier Astérix.
Pourtant, comme dirait Armstrong, je me lance.
À la base, j'avoue, j'entrave que dalle à l'engouement du monde civilisé pour les aventures des gaulois. Crois-moi, je ne fais pas mon hater de base. Pour tout te dire, je ne déteste pas Astérix (contrairement à ce péteux de Tintin).
Avant d'envoyer tes tomates sur ma belle petite gueule et ainsi gâcher des fruits qui ne feraient pas tache dans ton assiette (même si c'est pas la saison), je dois te dire que ce n'est pas de ma faute. Et surtout que je n'ai rien contre ceux qui préfèrent les nains au plus charmant des cow-boys solitaires.
C'est la faute à mon éducation !
Quand j'étais gamin, l'organe officiel qui a fait ma culture, c'était TéléPoche.
Et dans TéléPoche, c'était pas Astérix, la star, mais Lucky Luke.
Alors voilà. Je connais pas trop, même si un phénomène pareil, c'est un peu comme pour Jésus, on est tous un peu au courant du délire. Même si c'est pas ton délire.
Tout ça pour dire : je ne suis pas un ayatollah défenseur des moustachus d’Armorique. Et en écrivant ça, je me rends compte que, ayatollah, moustachus, voire Armorique, dans la même phrase, ça peut valoir un séjour à Guantanamo. Je vais faire gaffe dorénavant.
Pour autant, j'aime beaucoup Alexandre Astier. Je ne ferai pas l'offense de présenter le mec mais il a toute mon admiration. J'y allais donc pour lui. Pour sa verve, son œil, et sa famille. Et ils sont tous là, ou presque, Franck Pitiot parvenant même dans un élan de grâce qui lui est coutumier, à glisser un « C'est pas faux » qui fit se retourner deux-trois mecs dans la salle pour voir si c'était un mirage.
Puis, une grève de tortue romaine et un esclave qui jacte comme un permanent de la CGT, j'adhère.
Et un film qui commence en convoquant Saul Bass dans son générique et qui poursuit en citant King Kong ou Le Seigneur des Anneaux, avec moi, ça peut suffire à mon bonheur.
Il se trouve, en plus, que c'est bien réalisé, par on sait pas trop qui du coup, rythmé sans être essoufflant et, péniche sous le manteau, c'est pas laid. Attends, j'ai pas dit non plus que c'était beau, mais enfin, quand tu vois le matériel de base (ordure que je suis) ça ne pouvait pas être pire. Si ? Ah. Bon, pardon.
Sinon, il y a juste un truc qui me chiffonne, c'est le titre.
Le héros, c'est pas le petit moustachu, mais le gros, le Lionel Messix des Gaulois avec le maillot argentin en pantalon, Zobélix, alors je ne comprends pas son absence en tête de gondole.
De là à dire que Mimi Mathy est derrière tout ça, il n'y a qu'un pas pour nous. Trois pour elle.
C'est quoi ce racisme anti-gros rouquin ?
Je ne suis pas d'accord. C'est moche.
Et comme chacun sait : «Verbal diarrhea modium, libidum jactae sadarone o pantheum».
Médite.
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