Astérix est un compagnon de mon enfance, des BD que je lisais et relisais aux films animés que j’allais voir en famille au cinéma.
Puis, j’ai grandi. Mes albums sont restés longtemps au domicile familial. Le dessin animé a perdu son âme avec le disneyisant « Astérix et les Indiens ». Les films sont sans saveur (je n’ai même pas osé regarder les deux derniers), exception faite du « Mission Cléopâtre ». Quand à la bande-dessinée, elle subit le naufrage d’Uderzo, malgré le (malheureusement) faible raccrochage aux branches de Ferri.
Mais entretemps, je suis devenu à mon tour père. La présence d’Alexandre Astier m’a convaincu de regarder avec ma fille « Le Domaine des Dieux ». J’aurais pu, dû, commencer par les premiers dessins-animés, mais l’attrait de la nouveauté a été moteur.
Pourquoi tout ce blabla avant de parler du film en lui-même ? Parce qu’il a été pour moi avant tout un plaisir retrouvé. En ce dimanche après-midi ensoleillé, j’ai retrouvé le cocon familial et familier. Quel plaisir d’entendre la voix de Roger Carel, éternel Astérix. Tout le village est là, avec ses codes et ses habitudes. Le suspense est presque accessoire, puisqu’on sait que le film va finir avec un banquet.
Le film manque-t-il d’ambition ? Louis Clichy et Alexandre Astier auraient-ils dû aller plus loin ? Être plus dans l’ère du temps ? Honnêtement, je n’en ai rien à foutre. Ce film a parlé en moi au gosse et au père. Voir ma fille rigoler aux coups de menhir d’Obélix me suffit amplement. Et maintenant, il ne me reste plus qu’à lui montrer les premiers films pour qu’elle découvre cet irréductible patrimoine culturel et familial.