Astier a-t-il trouvé la recette de la potion magique ?

En 2014, un nouveau film d'animation estampillé "Astérix" sortait : il s'agissait du domaine des dieux. C'était un film très attendu car il était le premier réalisé entièrement en image de synthèse mais aussi parce qu'Alexandre Astier était au commande. Fort du succès de cet opus, Alexandre nous propose en ce moment un deuxième épisode intitulé le secret de la potion magique.

Commençons par l'animation. C'est encore Louis Clichy qui tient les rênes de ce film Astérix. Le monsieur a été formé dans la prestigieuse école des Gobelins et a travaillé chez pixar pour Wall-E et Là-haut. Dans le but de pouvoir développer ses propres projets, il quitte vite Pixar et est très vite intégrer dans le projet Domaine des dieux. Vous l'aurez deviné, son travail a plus et il est de nouveau chargé d'animer nos chers gaulois. Lorsque l'on sait la fascination d'Uderzo pour Disney, on peut dire que la boucle est bouclée. Car oui, disons-le ! L'animation du secret de la potion magique n'a pas à rougir des productions américaines dominant le monde des films d'animation. Ainsi, la mise en scène et la qualité des modèles 3D sont irréprochables. Il y a comme un effet de pâte à modeler qui se dégage du film : tout est en rondeur et teinté de couleurs pastels.

Au niveau de scénario, on ne pourra pas dire qu'il est super original. Nous avons ici plutôt une base scénaristique simple prétexte à une successions de gags. Panoramix traverse la Gaule à la recherche d'un apprenti. Si vous êtes un adepte d'Alexandre Astier, vous ne serez pas dépaysé. On retrouve l'humour typique de Kaamelott avec en plus une grande partie du casting de la série médiévale au doublage. Cela peut être troublant pour certains personnages. Par exemple, à chaque fois qu'Abraracourcix parlait, j'avais l'image du paysan incarné par Serge Papagalli dans Kaamelott.Mais bon, ce n'est pas la faute du film. Je suis juste trop formaté à Kaamelott. D'ailleurs, tant qu'on parle des voix, Astérix perd sa voix historique pour prendre celle de Christian Clavier. On s'y habitue plutôt vite et ça marche plutôt bien.

On final, Astier s'en sort donc plutôt bien avec un film bien rythmé, utilisant toutes les catégories d'humour (gags visuels, jeux de mots, anachronismes, personnes bèbète...). Tous les âges peuvent y trouver leur compte !

Je suis cependant assez mitigé sur le final qui , à grand renfort de pouvoirs à base de potions diverses, ressemble plus à un film super-héroïque qu'à un Asterix. Malgré tout, Astier s'en sort tout de même mieux qu'Uderzo à ce niveau (quelqu'un a dit "le ciel lui tombe sur la tête" ?).

Critique publiée sur https://labullegraphique.wordpress.com