Il y a beaucoup à dire sur ce film, symbole des dérives du cinéma français grand public dans son ensemble. Comment faire un bon film sur une licence emblématique comme Asterix ? Le brave Guillaume Canet, auréolé de quelques succès, se lance dans l'aventure et décide de copier le meilleur Astérix à ce jour : Mission Cléopâtre de Chabat.
Premiere dérive : là où Chabat adaptait librement Asterix et Cléopâtre, Canet s'essaie à une histoire inédite. Et effectivement coté écriture c'est faiblard. Tare récurrente de ce genre de film.
Pourtant Astérix (à l'époque où ses géniteurs étaient à l'oeuvre) regorge de bonnes petites histoires.
Pour masquer l'indigence, on a droit aux blagues et bons mots avec plus au moins de réussite. Cela avait fait le succès de Mission Cléopâtre et c'est sans doute ce qui fonctionne le mieux dans ce film
Deuxième dérive : le casting. Revu d'effectif des gens en vogue, certains n'ont que des rôles limités (Philippe Katerine, Angele...) d'autres sont totalement inutiles et ne servent qu'à montrer la star (Orelsan, la palme..Garcia grotestque, Ibra), certains sont méconnaissables mais que dire des personnages principaux : hormis Gilles Lellouche qui campe un Obélix assez bluffant, Canet et Jonathan Cohen sont hors-jeu. Canet réussit à rendre une prestation encore pire que celle de Clavier c'est pour dire.
Loin d'être le plus mauvais film de la franchise, il ne parvient pourtant pas à égaler son modèle.