Si les films mettant en scène Astérix ont globalement été ratés, la réussite de celui-ci repose sur l’ambition de Chabat de ne pas en faire justement un simple film. Il émane de cette réalisation, un véritable esprit BD, voire cartoonesque par moments, qui assure le côté fiction et farce de l’ensemble. La qualité des décors, des costumes et de la photographie renforce cette ambition atteinte haut la main.
Fort d’une matière première conséquente (Astérix et Cléopâtre regorgeant de personnages hauts en couleurs et d’éléments pour proposer de l’aventure avec de nombreuses péripéties), Chabat a également su marier différents types de comique (dont celui des Nuls bien sûr) dans un esprit très Canal du début des années 2000. On y trouve ainsi une ribambelle d’acteurs débutants à l’énorme potentiel (Jamel, Edouard Baer, les Robins des Bois, etc.) entourés d’acteurs confirmés qui sont tous ici excellents (Chabat et Darmon en tête). Si tous les gags n’atteignent pas leur but, la majorité fonctionne et il y en a pour tous les goûts. C’est vraiment décalé par moments mais aussi très fidèle à l’univers de Goscinny et Uderzo.
Mené sur un rythme endiablé, dans un esprit pop-corn et dans un cadre totalement dépaysant, l’entreprise a de quoi emmener beaucoup de monde avec elle.