Atrocious par Florian Bodin
Tu as une grande maison ? Tu as un jardin labyrinthique ? Tu as une caméra à vision nocturne ? Alors tu peux réaliser un DV Movie ! Je pense que tout cela n'est pas loin de la réalité quand on voit la purge qu'est Atrocious.
Atroce n'est pas suffisant pour décrire le naufrage qu'est cet énième DV Movie qui n'existe que pour voguer sur une mode d'il y a plus de dix ans avec Le Projet Blair Witch qui au passage était déjà une belle daube. Inventant une légende urbaine bidon sur une histoire de petite fille qui fait peur, Atrocious ennuie, et il ennuie tellement qu'on se demande si nous ne sommes pas défoncé devant notre écran.
C'est simple, il ne se passe jamais rien, même lors de cette très longue et très insipide, que dis-je affligeante séquence dans le labyrinthe ou le héros ne fait que courir avec la vision nocturne et en criant comme une jeune pucelle.
Faut pas s'étonner quand on voit désormais un DV Movie et qu'on se dit automatiquement que ça risque d'être pourri, Atrocious est la démonstration parfaite de ce qui plombe le genre. Encore pourrait-il nous proposer un divertissement intéressant mais non, rien ne l'est, tout est plat, tout est mort et absolument rien ne tient la route. On passe son temps à regarder deux autistes jouer avec des caméras hors de prix et qui pensent percer à jour une légende urbaine bidon. Même un épisode des 100 histoires les plus étranges sur TF1 serait plus divertissant.
Bref Atrocious est une véritable merde, un étron qui ne sert qu'à faire du fric en essayant d'entuber le jeune spectateur avide d'étrange façon Paranormal Activity (qui lui aussi était bien daubé). Le réalisateur se paie même le luxe de prendre son spectateur pour un con en nous ressassant le fin mot de l'intrigue deux ou trois fois histoire que le teubé de base ai bien capté la finalité du truc. En regardant le making-of on apprend que le tout à été tourné en 11 jours... pas besoin de chercher plus loin.