Ennuyeux à mourir, Au-delà nous propose une interminable fresque de plus de deux heures qui nous fait miroiter la rencontre de deux personnages atypiques (une journaliste belge qui rêve de convoler loin de son partenaire ronchon, et un médium qui ne veut plus faire de séances de spiritisme après un succès qui ne lui a pas réussi nerveusement) mais on se fait bien avoir (on reste très polie). Car, si vous pensez retrouver cette rencontre, voire même une idylle touchante, comme la pochette du DVD peut le laisser penser (et son résumé mensonger !), vous allez être écœurés du résultat : cette rencontre
ne survient qu'à la dernière minute (à 1h57 de film !) et ne débouche même pas sur un petit bisou mais sur une bonne vieille poignée de mains cordiales...
Ou comment se faire arnaquer à l'état pur. Entre-temps, on ne se passionne jamais pour ce film, d'un Clint Eastwood décidément peu inspiré ici, car on ne nous sert que de longues palabres assommantes, un jeu d'acteur très limité (pauvre Matt Damon qui ne fait que balancer la tête de façon identique tout le film... et Cécile de France qui n'est déjà pas gâtée avec la coiffure qu'on lui a collée, nous donne seulement son beau sourire à tout-va) et des séquences d'explosion qui nous réveillent en sursaut au milieu du film sans trop de raisons... L'histoire du jeune garçon est peut-être le seul passage qui nous a levé une paupière, et les effets spéciaux s'en tirent bien, mais autrement le rythme frôle la lenteur indécente de A à Z. Vraiment, sans mauvais jeu de mots, Au-delà est d'un ennui mortel, doublé d'une romance en pure arnaque.