Du "Altered states" de Ken Russell, je ne me souvenais que d'une seule et unique chose. Je ne me souvenais que de ce p... de Christ crucifié à tête de bouc ! Cette saloperie transcendantale n'aura jamais quitté mon esprit depuis qu'elle a violé ma rétine quand j'étais minot. Du coup, j'avais envie de savoir à quoi ressemblait le reste du film... et d'exorciser mes angoisses face à cette putain de saloperie de merde de Christ crucifié à tête de bouc de nom de Dieu de sa mère la p... La colère m'égare. Sorry.
Tiré du roman de Paddy Chayefsky, "Altered states" est un de ces films étranges n'ayant pas connu un franc succès mais qui aura acquis au fil des ans une petite aura de film culte grâce à son passage en vidéo. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le film de Ken Russell ne plaira pas à tout le monde, sorte de trip hallucinogène contant le chemin de croix d'un scientifique en bisbille avec Dieu et cherchant à connaître le pourquoi du comment de l'origine de la vie. Rien que ça.
Un point de départ passionnant qui donne lieu à des visions baroques et dantesques comme seul un taré comme Ken Russell pouvait en créer, tableaux surréalistes et païens convoquant aussi bien Bosch et Dali que Timothy Leary, le tout imprégné d'une ambiance franchement inconfortable où science, théologie, amour, psychanalyse et métaphysique partouzent dans la joie et l'allégresse.
Si l'ensemble a quelque peu vieilli et si le message final pourra paraître un brin naïf (l'amour plus fort que tout et bla bla bla... je demande à voir), "Altered states" reste une intrigante proposition de cinéma comme on en voit bien trop peu par les temps qui courent, une pure expérience hallucinatoire parfaitement interprétée et mise en scène avec talent. Sinon, pour info, je flippe toujours autant devant cette chiotte de Christ crucifié à tête de bouc de mes c...