Datant déjà de 1949, ce qui n'en fait pas du tout un film récent, Au nom de la loi fait partie des ces vieux films qui garde de leur fraîcheur malgré les années qui passe. Pietro Germi nous raconte l'histoire d'un juge intègre parachuté dans une petite ville sicilienne et devant faire face à la mafia. Le scénario est écrit par le réalisateur mais aussi d'autres noms dont ceux de Mario Monicelli et Federico Fellini.
Ce juge intègre est bien campé par Massimo Girotti qui devra faire face à l'acteur français Charles Vanel incarnant le chef local de la mafia.
Vu dans un belle version restaurée, ce qui permet de rendre hommage à la modernité de ce film que ce soit sur son fond ou sa forme. Certes on est bien conscient de ne pas visionner un film récent mais Pietro Germi filme cela avec un rythme soutenu, avec un style parfois percutant proche du cinéma américain de l'époque, il s'éloigne du fameux néo-réalisme du cinéma italien de cette période.
Au nom de la loi est une belle découverte qui met en exergue la complexité de personnages coincés dans une machine humaine infernale, l'incapacité de changer des situations que tout le monde accepte malgré eux.
Le final très cinématographique, peut-être un peu pédant, possède néanmoins une force visuelle qui nous interpelle.