Swiss Burton Legend
Dans ce nouveau court, les artistes suisses continuent d’affirmer leur amour d’un humour morbide et d’une poésie lugubre en assumant sans dissimulation leurs influences graphiques autant que...
le 6 févr. 2017
Dans ce nouveau court, les artistes suisses continuent d’affirmer leur amour d’un humour morbide et d’une poésie lugubre en assumant sans dissimulation leurs influences graphiques autant que musicales dès le premier plan. Au Pays des Têtes, de Claude Barras et Cédric Louis, raconte
et son émancipation d’un système esclavagiste et isolant dans l’amitié franche, naturelle et bienveillante d’un confortable vivre-ensemble sans prétention.
Sur un air de scie musicale aux élans fantastiques, la Lune chante un conte d’une voix grave, profonde, récit d’outre-tombe aux accents de Dick Annegarn. De suite,
dans le visage du petit vampire autant que dans le décor principal, château sombre où trône un corbeau dans un univers proche de celui de The Nightmare Before Christmas. Paysage expressionniste et quête macabre : le petit homme cueille des têtes sur des corps qu’il laissa alors sans vie pour remplacer celle, ridée et fanée, de son épouse toujours insatisfaite. L’humour noir est sanglant. Terrible même.
Bientôt, le petit vampire n’en peut plus de cet éternel recommencement et s’affranchit alors de l’autorité de la mégère en une solution volatile décalée, tandis que pour son confort autant que son absolution, il recycle en amis, les trop nombreuses têtes négligées et délaissées.
Au Pays des Têtes oscille entre l’humour et la poésie lugubre d’un Tim Burton et les légendes morbides d’une Transylvanie lointaine, la forme au service du fond,
et le court-métrage séduit autant par son animation à l’identité forte que par son scénario toujours simple, au tendre onirisme cauchemardesque. Le duo d’auteurs suisse livre une nouvelle œuvre parfaitement soluble dans leur courte filmographie au cours de laquelle ils n’ont de cesse d’affirmer l’étendue poétique et formelle de leur talent, de leur imagination et de leur sombre mais profonde sensibilité.
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Créée
le 6 févr. 2017
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