La mère de mon fils

Bof.

Le point de départ est franchement excitant. Tiré par les cheveux, mais excitant. Et à ce stade, tant que ça ne va pas plus loin, on peut accepter un truc tiré par les cheveux. Le souci, c'est que les auteurs partent ensuite sur un autre film : on passe donc d'une histoire sur une mère à celle d'un homme (le père) qui fait sa crise de la quarantaine. Et ainsi le personnage de la mère est relégué aux oubliettes. On suit un peu le fils aussi sur la fin, mais sans jamais entrer dans les détails, juste assez pour que la scène de sexe puisse choquer un minimum. Et la mante religieuse ? Ben on la suit pas trop ; un peu oui, parfois, pour comprendre un peu ce qu'elle fait, comment elle réagit, mais c'est toujours très superficiel ; en fait ce personnage il aurait fallu soit adopter entièrement son point de vue, soit au contraire prendre une distance totale pour en faire une vraie ennemie. Mais tout cela est mal géré. Et puis l'intrigue du père, franchement, c'est un peu naze, parce que ça tourne en rond longtemps, puis arrive ce qui devait arriver, de quoi faire oublier le conflit initial puisqu'on part dans une autre direction.

La mise en scène est heureusement correcte : découpage efficace, montage rythmé, décors bien choisis. Les acteurs font tous du bon boulot, ils tirent clairement le film vers le haut, mais c'est vraiment triste de voir Testud mise de côté comme ça si vite, alors que son personnage faisait tout l'intérêt de ce début de film.

Bref, décevant.