Sortie aujourd'hui de la nouvelle comédie loufoque du cinéaste musicien, le polyvalent Quentin Dupieux (Steak, Réalité) également scénariste, chef opérateur et monteur. La star Belge Benoît Poelvoorde (C'est arrivé près de chez vous, 7 jours pas plus) joue le rôle de l'ultra pointilleux commissaire Buron qui se lance dans un interrogatoire sans fin et sans fondement dans des allers et retours en dépit du bon sens entre interventions théâtrales et absurdes avec un témoin-suspect de meurtre(s), Fugain interprété par l'humoriste Grégoire Ludig (La Folle Histoire de Max et Léon, Santa et Cie) qui fera des va-et-vient entre le réel et des souvenirs fantasmés. C'est pour ça !
Et vendredi !
Dans cet hôtel de police, il y a bien sûr d'autres flics qui dans des allers et retours eux aussi interviennent chacun à leur tour en commençant par le personnage le plus drôle du film, Philippe le flic borgne et idiot interprété par Marc Fraize (Problemos, Le Redoutable) marié à sa jolie collègue Fiona joué par l'emperruquée de boucles blondes, Anaïs Demoustier (Le Prix à payer, Jalouse), le patron Champonin c'est Philippe Duquesne (Une journée chez ma mère, Normandie nue), sans oublier les petites apparitions de Vincent Grass, Jacky Lambert, Orelsan et même Michel Hazanavicius.
Je n’avais jamais vu de cadavre en vrai, sauf dans les romans !
Le commissaire Buron est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un homme retrouvé gisant dans son sang par Fugain. Celui-ci est logiquement considéré comme le principal suspect, c'est pour ça que s'ensuit alors un interrogatoire qui va durer toute la nuit.
Il était quel heure ?
Pendant soixante-treize minutes montre en main, Poelvoorde cuisine Ludig en huis clos sous la caméra du DJ Dupieux, générique de fin compris et même avec la scène d'attente de lever de rideau de Garde à l'œil, après le générique de fin ! Mais le film va à l'essentiel dans son esthétique des polars des eighties surtout avec sa première partie drôlissime à souhait notamment avec le personnage de Philippe au handicap oculaire, c'est pour ça qu'il doit malheureuse garder un œil et le bon, sur ce témoin malchanceux. Cloisonné dans ce bureau d'interrogatoires, les heures passent entre flashbacks et la faim qui se fait sentir aussi, c'est pour ça que l'on se met très vite dans la peau de ce pauvre Fugain toujours au mauvais endroit au mauvais moment allant jusqu'à maquiller les traces d'un accident, nous découvrons avec lui l'ambiance dingue de ce commissariat pas comme les autres jusqu'au final au théâtre de l'absurde absolument inattendu qui laisse pantois ! C'est pour ça que j'adore !
Allez Fugain !