Comme Sean Connery a annoncé son souhait de ne plus vouloir incarner l’agent 007 à la fin du tournage On ne vit que deux fois, il était donc normal de voir un nouvel acteur camper le plus célèbre et mémorable des agents secrets fictifs. C’est donc un nouveau changement qui se fait pour cette belle franchise cinématographique honorable, une nouvelle recette qui peut ajouter quelque-chose de novateur et de spécial pour une franchise qui avait sans doute besoin d'être renouvelé.
Afin de garder une vraie notion de l’espionnage et un style visuel aussi convaincant que ceux des autres opus, les producteurs ont choisi l’artiste Peter Hunt, un professionnel qui a occupé le poste de monteur pour les deux premiers volets et celui de l’assistant-réalisateur pour le précédent opus. Dans ces conditions, le volet était un minimum assuré, on ne pouvait qu’obtenir une satisfaction gratifiante et solide de cette nouvelle mission. Le résultat est bien là mais je trouve que ça manque de quelques petites choses pour que cet opus égale avec le reste.
Néanmoins, le volet n’est pas aussi décevant que la plupart des critiques le disent. Contrairement à ce que pas mal de gens ont déclaré à la sortie de la production, je ne le trouve pas trop mal ce George Lazemby. Il a une certaine allure de gentleman très portable, un physique avantageux pour camper un tel rôle et une éloquence juste dans les scènes de dialogue. Il y avait juste un seul inconvénient à propos de ce dernier, l’acteur n’était pas connu à la sortie de la production, cela a obligé les producteurs à compenser ce défaut en engageant l’actrice Diana Rigg dans le rôle honorable de la James Bond Girl.
Cette dernière s’est construite une solide réputation suite à sa sublime interprétation d’Emma Peel dans la série culte Chapeau Melon et bottes en cuir. Celle-ci incarne une James Bond Girl exemplaire et une partenaire équitable aux côtés de George Lazemby. Du côté du méchant, Terry Salavas est pas trop mal dans son élément mais pas aussi marquant que certains de ses semblables tels que Donald Pleasence ou Adolfo Celi. Si je dois évaluer le film en fonction des éléments essentiels d’un bon film d’action et espionnage, je dirais que c’est un travail qui a été fait avec beaucoup de professionnalisme et de sérieux, même si on ressent un certain manque d’expérience de la part du réalisateur.
Il est vrai que l’opus n’est pas aussi dynamique et vivant que les précédents opus. Pour autant, ce n’est pas un film négligeable puisque l’atmosphère est suffisamment prenant pour être embarqué dans une aventure bourrée de péripéties et d’idées artistiques subtiles, avec une mise en scène gratifiante et fluide et un contexte qui respecte sans aucun doute l’univers d’Ian Fleming. Les scènes d’action se regardent sans la moindre difficulté, elles dégagent une parfaite ambiance très similaire à celle des autres films de la franchise. Les bagarres semblent même assez réelles, cela développe un spectacle qui ne peut attirer toute notre attention du début jusqu’à la fin, avec un rythme tout à fait en accord en fonction de nos attentes. 7/10
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