Trois mères vivant des grossesses et des contextes amoureux bien différents : Cecilia, une belle femme mûre qui relève d’une fausse couche et dont le mari plutôt froid ne semble pas atterré par la nouvelle. Hjõrdis, une jeune fille mise enceinte par un collègue désintéressé qui souhaite se faire avorter. Christina qui jubile à l’idée de ramener son bébé à la maison où l’attend son bel Harry mais qui le perd à l’accouchement. Après avoir trimbalé sa caméra sur de multiples plateaux pour réaliser ses deux œuvres marquantes que sont Le septième sceau et Les fraises sauvages, Bergman donne ici un répit à son équipe technique en les installant pour la durée du tournage dans une chambre d’hôpital. Il continue toutefois d’explorer à travers ses personnages la dualité vie et mort ainsi que la présence de Dieu au-dessus de tout cela. La mort de l’enfant ayant été conçu dans une relation amoureuse harmonieuse vient fouetter la conscience des deux autres mères aux prises avec leurs démons. Cecilia atteinte au cœur par l’attitude désintéressée de son mari face à l’enfant lui annonce qu’elle entend désormais vivre seule. Hjordis, désespérée au point de regretter d’être venue au monde, renoue avec sa mère qui avait juré de la renier si elle tombait enceinte. La morale de l’histoire ? Ne pas se laisser envahir par les mauvais sentiments. Accepter ce que la vie nous présente et danser avec elle en menant le tempo et en savourant chaque pas. Vive Bergman et ses merveilleuses muses !

Elg
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le 9 août 2019

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