L’homme est un loup pour l’homme ; Hold The Dark (Aucun homme ni dieu en version française) est peut-être la plus fidèle adaptation de cette simple phrase. Le dernier film de Jeremy Saulnier, produit par Netflix, se déroule dans le grand froid et a pour maître mot la vengeance : entre la neige maculée de sang et les silences pesants se joue un scénario qui ne va malheureusement pas bien loin, et qui nous laisse sur le bas-côté.
Dans le grand froid de l’Alaska, le spécialiste des loups Russell Core (Jeffrey Wright) sait y faire ; alors quand une habitante d’un petit village de la région, Medora, lui demande de retrouver son fils disparu emmené par les loups, Russell enfile ses bottes et sort affronter le désert glacial. Humanisme ou égoïsme d’un père frustré, les motivations de ce geste resteront flou pendant longtemps ; ce qui est sûr, c’est qu’il trouve en Medora Sloane (Riley Keough, la femme mystérieuse du récent Under the Silver Lake) une compagnie d’infortune, et une proximité d’esprit qui en devient presque magnétique. Hold The Dark se constitue d’un savant mélange entre une humanité froide et une férocité bouillante.
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