Comme son nom l'indique, le documentaire est consacré à Audrey Hepburn, à la fois immense actrice, icône de la mode et ambassadrice pour l'UNICEF. Durant plus de 90 minutes, on assiste à son enfance difficile, faite du départ soudain de son père alors qu'elle n'avait que cinq ans, de la malnutrition dont elle souffrait durant la guerre, ainsi que ses amours tumultueux, mais surtout une carrière courte mais intense, qui a surtout explosée avec Vacances romaines, où elle était lumineuse.
Malgré l'apparition de plusieurs intervenants, dont des amis, l'acteur Richard Dreyfuss, le réalisateur Peter Bogdanovich ou son fils Sean Hepburn Ferrer qui se taille la part du lion, j'avoue ne pas avoir appris grand-chose sur l'actrice et la femme Audrey Hepburn. Une grosse partie du documentaire est consacrée à la périphérie du cinéma, sa vie privée, son engagement humanitaire... mais je pense que ce qui l'a marquée aux yeux du public reste avant tout ses films. Où malheureusement, la plupart sont évincés en quelques minutes ou quand il sont totalement absents ; comment ne pas parler de La rose et la flèche, où elle donne une de ses plus belles interprétations ? Ou alors seulement quelques secondes de Diamants sur canapé, où elle a dû aller au-delà d'elle-même et jouer un personnage excentrique alors qu'elle ne l'était pas ?
De plus, il y a toujours ces parties en docu-fiction, où Audrey Hepburn est jouée à trois périodes de sa vie par des actrices différentes, que je trouve pas du meilleur goût. Mais le seul intérêt à mes yeux est de fournir énormément d'archives, souvent inédites, fournies par son fils, où on découvre une femme d'une grande simplicité, très modeste, qui a eu la chance d'avoir une carrière merveilleuse, mais qui a clairement fait le choix, en 1968, de tout arrêter pour privilégier sa famille. Ce qu'elle fit avec seulement cinq films dans les vingt ans qui suivent.
Peut-être que le tort de ce documentaire est d'avoir été réalisé bien trop tard, car ce qu'il manque surtout, ce sont des témoignages d'acteurs ou actrices qui ont joués avec elle, pour comprendre la particularité de son jeu et de son physique avec le Hollywood glamour des années 1950. Billy Wilder, qui l'a fait tourner dans Sabrina, disait d'elle qu'elle renvoyait en tant que valeur du passé la notion de forte poitrine. Une phrase pas très correcte soit dit en passant...