Du rire en barres (d'or)
Une bonne comédie pour qui peut poser son sérieux de côté et peut accepter de rire à des gags d'un niveau vraiment au ras des pâquerettes
Par
le 5 juil. 2020
2 j'aime
Dans la droite lignée d'un premier long-métrage, puis d'un second, en termes d’humour et d’intrigue, Austin Powers in Goldmember ne déroge pas à la règle du comique graveleux, de la référence en cascade et de l’hommage parodique : un troisième opus qui, malgré une nouvelle redite dans ses mécaniques narratives, va mieux tirer son épingle du jeu, comme s’il parvenait à concrétiser son potentiel délirant avec davantage d’équilibre.
Quoique, disons plutôt qu’il est tout bonnement le plus drôle du trio, comme en atteste cette mise en abime introductive faisant la part belle aux caméos de renom, acteurs éphémères d’un film dans le film, marqueur bien trouvé de la légende qu’est l’agent secret le plus sexy de la Couronne. Ainsi, au détour d’une franche poilade « embellie » par l’inimitable Danny DeVito, Goldmember va admirablement bien lancer les hostilités, au point d’ailleurs de mieux faire passer la pilule « temporelle ».
Mike Myers encore une fois au four et au moulin, ce ne sont pas moins de quatre personnages principaux/secondaires qui profiteront de ses mimiques investies, un antagonisme dual (si ce n’est triple) se dressant sur la route d’un Austin Powers pas au bout de ses surprises. Car, et telle est peut-être la meilleure idée du film, moults révélations et revirements viendront bouleverser les rapports de force, sans se soucier d’être sérieux (bien sûr) mais toujours avec cohérence dans le clin d’œil et l’excès.
En résulte ainsi un divertissement haut en couleurs, ne se ratant (presque) jamais dans ses gags, l’ensemble alimentant un exercice d’autodérision savoureux, varié dans ses différents tableaux : les nouveaux venus que sont Michael Caine (parfait en paternel « tendancieux ») et Beyoncé Knowles (pas ridicule pour un sou) l’illustreront à merveille, de quoi entériner une générosité assez réfléchie. De fait, nous en redemanderions volontiers, mais le quatrième volet, réduit au rang d’hypothèse probable, se fait attendre depuis plus de vingt ans. Peut-être s’agit-il d’un mal pour un bien, la présente trilogie se concluant d’une belle manière avec ce Goldmember « couillu » à souhait.
Créée
le 30 sept. 2023
Critique lue 33 fois
1 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Austin Powers dans Goldmember
Une bonne comédie pour qui peut poser son sérieux de côté et peut accepter de rire à des gags d'un niveau vraiment au ras des pâquerettes
Par
le 5 juil. 2020
2 j'aime
Suite(et fin ?) de la saga Austin Powers,dans ce nouvel opus,Mike Myers interprète un personnage de plus,celui de Goldmember,cet épisode se repose un peu sur ses lauriers acquis durant le 2ème...
Par
le 12 oct. 2019
2 j'aime
1
Toute la personnalité du film peut se résumer entre un duel-dancing opposant Austin et... Britney Spears. A partir de là, on subodore le pire. Mais ça ne dure pas longtemps puisque effectivement, on...
Par
le 6 oct. 2012
2 j'aime
Du même critique
Voilà un film qui m’aura longuement tenté, pour finalement me laisser perplexe au possible ; beaucoup le décrivent comme cultissime, et je pense que l’on peut leur donner raison. Reste que je ne...
Par
le 16 déc. 2014
33 j'aime
Un peu comme Kaamelott avant lui, le portage du Visiteur du futur sur grand écran se frottait à l’éternel challenge des aficionados pleins d’attente : et, de l’autre côté de l’échiquier, les...
Par
le 23 août 2022
29 j'aime
Titre référence de Guy Ritchie, qui signa là un film culte, Snatch est un thriller au ton profondément humoristique ; le mélange d’humour noir à un scénario malin et bien mené convainc grandement,...
Par
le 15 déc. 2014
18 j'aime
3