Je ne sais pas pourquoi j'avais ce cliché; les cours ça ne peut donner de l'émotion (sans doute après tout ces trucs de 2,5 mins ou 5 pour des concours...) Mais ce film, ohhhh quel fracas de mon dogmatisme artistique.
Partons dans le Cantal (d'ailleurs pourquoi pas tout de suite, franchement...) et croyez-moi (pour l'avoir vécu - coucou Lilian) vous pouvez tomber sur un paysan ou un éleveur, peut-être une paysanne ou une éleveuse et vous de votre (petite) chambre où vous pouvez vivre dans une certaine censure parentale, où vous vivez parfois sans mal à reproduire les jours pour des choses pas très clairs ou vous vivez comme tout le monde ou presque dans les rues qui font les mêmes bruits (enfin on fait comme si), eh ben dans cette autre endroit, sous le perron du paysan ou dans son salon sombre de l'électricité parfois rare, vous découvrirez une autre vie ; mais vraiment, oui la vie peut-être autrement que les appartements (est-ce qu'on le sait vraiment ?), l'emploi bizarre où parfois on se fait bien baiser (est-ce qu'on sait qu'on pourrait faire un travail quitte à y mettre plus de temps ?), alors quand il te parle (souvent avec des accents bien rigolos) ils offrent souvent beaucoup ; c'est pas qu'on est malheureux, c'est qu'on se donne pas le temps d'être heureux, et avec leur vie qui fuit presque le "toujours plus" moderne, qui sait s'en défaire, il retrouve des sentiments qui remplissent même si ce sont des phrases toutes simples, elles sont si pleines de quelque chose de rare et beau que j'ai l'impression qu'on peut se cajoler dans leurs bras, comme un grand soulagement.