François Bégaudeau (le professeur aperçu dans l'excellent Entre les murs (2008) de Laurent Cantet) poursuit sa carrière de réalisateur et nous plonge au cœur de la Mayenne, à la rencontre de personnages atypiques. Cela va du magnétiseur (qui "dilate le derrière d’une vache pour faciliter la naissance d’un veau") en passant par un groupe de bonnes-sœurs qui s’attèlent à la fabrication de bougies, d’un guérisseur & un sourcier (plus habile avec sa baguette qu’avec un pendule), à la gérante d’un café solidaire. On croise aussi la route d’une espèce de chaman et des citoyens gérant une boutique de troc, sans oublier le meilleur pour la fin, Un chasseur (et accessoirement, voleur de poules) qui prétend "être né à l'âge 14 ans".
Des portraits tous plus variés les uns que les autres, qui refont le monde à leur manière et se réinventent, à défaut de pouvoir réinventer le monde à leur image.
Des utopistes hippies et écolo dans l’âme, qui avaient pour seule ambition, de quitter le monde moderne, la surconsommation, la pollution et tout ce qui en découle.
Entre les vies alternatives, les utopies naïves et le retour à la nature, François Bégaudeau s’éparpille pour (hélas) nous perdre. A tel point que par moment, son documentaire frise avec un épisode "Strip Tease" (le meilleur exemple, reste le personnage de « l’homme des bois », incarné par Alexandre Constant. On sent venir la supercherie qu’à la toute fin (après tout, on est censé voir un documentaire, pas un docu-fiction, donc rien ne laissait présager que le réalisateur se moquerait de nous en créant un personnage de toute pièce). C’est d‘autant plus frustrant que ce personnage adepte du survivalisme était très intéressant à suivre).
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