La réalisatrice Clarisse Feletin a suivi en immersion pendant 5 mois, le grimpeur-arboriste Thomas Brail, fondateur du GNSA (le Groupe National de Surveillance des Arbres). On le suit dans son combat contre le projet de construction de l’A69 (sur 53 km, entre Toulouse et Castres, ils veulent construire l’une des autoroutes les plus chères de France, avec un péage à 17€ l’A/R pour les voitures et 40€ pour les camions !).
« L’État a délivré une autorisation environnementale qui permet de sacrifier un millier d’arbres, des zones humides et l'habitat de 162 espèces protégées. »
Le documentaire met en lumière deux projets contestés (l'autoroute A69 et une centrale photovoltaïque en Guyane) qui ont pour actionnaires des financeurs de la carrière politique d'Emmanuel Macron. Pendant plusieurs mois, la réalisatrice a filmé le combat de David contre Goliath (Thomas Brail et ses acolytes contre l’État). On découvre de l’intérieur, la désobéissance civile de ces hommes et ces femmes, appelés “écureuils” (harnachés en haut des arbres le long du tracé de la future autoroute, pour dénoncer ce projet écocide et sauver les milliers d’arbres menacés par le chantier).
« Où est l’intérêt général ? 17 € l’aller-retour, ce sera l’autoroute des riches. »
Les désillusions et déconvenues seront nombreuses pour Thomas Brail, face à l’inaction de la justice et l’État qui garde ses oeillères et préférant dédaigner les opposants au projet, comme en atteste Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, qui accusait les militants d'être des « écoterroristes » ou encore Jean Terlier, Député Renaissance du Tarn « Des délinquants perchés dans des arbres » (alors que jusqu’au bout, les collectifs d’opposants auront privilégiés des actions non violentes).
Autoroute A69 - L'affaire personnelle de Macron (2023), aussi appelé "Guerre des arbres : Macron derrière la déforestation", met sous le feu des projecteurs ces projets écocides soutenus par des intérêts économiques et financiers proches du Président de la République.
Entre l'opacité de son financement (risque de détournement de fonds public) et les actions en justice (toujours en cours), cela n’a pas empêché le gouvernement Macron d'accélérer la cadence et d’outrepasser leurs droits.
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