Avec Autour de minuit Bertrand Tavernier oscille entre chronique documentaire musicale et fiction mélancolique. Il y suit les tribulations de musiciens et mélomanes entre New York et Paris au rythme indolent du jazz. D’un côté Dale Turner, vieux jazzman de renommée mondiale, profondément désabusé et alcoolique, naviguant entre le club Blue Note ses escapades de biture et sa chambre d'hôtel. De l'autre, Francis, père célibataire délaissant sa fille au profit de sa passion musicale, groupie dans l'absolu de Dale, qui donne tout pour partager la vie et le génie de son idole.
Bertrand Tavernier filme les hauts et les bas de ce duo étrange avec une certaine sincérité. On peut ressentir que ce soit dans l’intrigue, le choix de la narration, l'accentuation de certaines scènes et surtout la mise en valeur de la musique la volonté du réalisateur d'intégrer des anecdote ou morceaux de vie de de musiciens réels, donnant par moment un aspect est presque chronique documentaire ou film.
Ce choix, ou plutôt ce non-choix entre fiction et docufiction, ralentit de plus en plus le film et on tourne quand même sacrément en rond.