Mamoru Oshii fait partie de cette frange de la population qui aime regarder une boule à neige pendant deux heures en se grattant le menton tout en essayant de déterminer si la réalité ne se trouverait pas sous la coque de plastique quand tout ce qui serait à l'extérieur ne serait que pure altération ou invention d'un esprit dérangé ou sous contrôle d'éléments externes.
On adhère ou pas au concept d'Avalon et moi, j'adore, d'autant que l'histoire de cet immonde jeu vidéo en réalité virtuelle est captivante, le travail sur la photographie juste monstrueux quand la fin du long métrage a le bon goût d'envoyer valser nombre de certitudes acquises lors de l'heure précédente.
Du cinéma contemplatif, peut-être, mais du contemplatif de grande envergure.