L'analyse d'une œuvre au microscope, avec un œil clinique et sous le prisme intellectuel, n'est pas de mon ressort, et ça ne m'intéresse pas. S'il me faut disséquer l'art pour le décoder, le procédé reste trop froid pour accomplir ce qui est, en mon sens, la fonction première d'une œuvre : provoquer un ressenti spontané et instinctif. En gros, malgré tout ce que l'on pourrait objectivement reprocher à Avatar, Cameron a encore une fois réussi à toucher mon cœur (snif).


Côté acteurs, les premiers rôles, Sam Worthington en tête, toujours naturel, font un bon boulot. Pour les seconds rôles, de toute évidence, le réalisateur ne s'interdit pas la caricature et certains acteurs sont sous-exploités, mais j'imagine qu'il a dû couper pas mal au montage pour ne pas se retrouver avec 6 heures de film.


La mise en scène : elle est parfaite, avec des plans bien propres, une construction bien étoffée, un découpage cohérent et un tempo maîtrisé de bout en bout. Cameron prend le temps de poser le décor, de nous faire découvrir Pandora, ses habitants et leur culture.


Pour ce qui est de la trame, il y a quelque chose de Pocahontas revisité, ce qui de primer abord ne semble pas très glorieux. D'ailleurs, je saisis toute la critique des détracteurs qui pointent du doigt le déjà-vu. Mais qu'importe la simplicité d'un récit (qui n'en reste pas moins très abouti) lorsque le réalisateur parvient à nous émerveiller avec son univers original et fabuleux ? Bien sûr, beaucoup de lectures sont possibles : démago, écolo, bobo, et tout ce qu'on voudra, il n'empêche que le film nous fait quand même voyager bien loin pendant près de 3 heures, et dans la monotonie cinématographique actuelle, ça fait du bien de se laisser embarquer sur une autre planète.


Avatar est un film superbe, non seulement par ses images et ses effets spéciaux (grandioses, soulignons-le), mais aussi pour le message transmis à travers une histoire captivante, des décors sublimes, riches et totalement inédits. Il m'a fait l'effet d'un Danse avec les Loups version new age zen : la force de la nature, les énergies cosmiques, les signes du destin. J'en aurais mouillé mon siège. Ce n'est pas simplement démago et utopiste, c'est juste tout à fait ça. Comme toujours, James Cameron aime son film, il y croit, et il nous délivre son message dans une œuvre splendide et inspirée qui pourrait, à elle seule, résumer le 7e art.

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le 26 févr. 2023

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Citlal

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