Quand pocahontas rencontre le grand schtroumpf.
Il y a des réalisateurs qui usent de leurs instruments avec une telle maîtrise qu'ils nous en collent au siège, embrument les sens, nous perdent dans les méandres d'une intrigue qui, le souffle coupé, nous émerveille au détour d'une note, d'un personnage, d'une simple griffe, coup de patte, ou de pinceau d'un réalisateurs talentueux. Nous avons là l'apanage des grands, et cela n'est pas accessible à tous.
Attention aux malversations, et aux pièges du grand public, du sensationnel à outrance, là ou la forme prend le dessus sur le fond, et où l'ensemble touche le fond sans autre forme de réussite.
Au royaume des aveugles les borgnes sont rois, et James Cameron porte fort bien le bandeau de pirate, vous savez, celui tout noir qui inspire la sournoiserie.
Vendre de la synthèse et promouvoir l'outil, ne manque que le logo des artisans du cinéma, au détriment de celui des artistes.
Quand le scénario tape dans la plus basse des facilitées d'écritures, quand les personnages inspirent et dégagent autant que les huîtres (trop salées d'ailleurs) de Bouzigues, et quand le seul sursaut provoqué est celui de l'étonnement d'une telle pauvreté de contenu véritable proposé pour une place à 13€, on se dit que vraiment, soit on à encore le minimum de jugeotte nécessaire pour savoir ce qu'est une oeuvre cinématographique, soit on est devenu un vieux con avant l'heure, et diantre, les vieux cons ont alors bien raisons d'ouvrir leur gueule.
Car finalement, la 3D next gen et les ordinateurs up to date sont bien les véritables vainqueurs du succès du dernier logiciel de James Cameron, ou de sa représentation pyrotechnique, comme vous voulez. Et en aucun cas, cela ne justifie un tel engouement des médias, quand pendant ce temps de talentueux jeunes réalisateurs peine à faire connaître leurs travaux.
De vous à moi, les feux d'artifice, c'est plus joli en vrai, c'est en extérieur, et c'est gratuit.