Il fut un temps ou Call of Duty évoquait le respect, avec un petit parfum de "reférence du genre" au coude à coude avec ses concurrents. Malheureusement, ce temps est bien révolu. Aujourd'hui, CoD, ça signifie 5 heures de jeu solo (exit le mode "hard" qui promet un défi que peu osent relever...), avec un léger embrun de vaseline et de déjà vu...
Ce n'est que trop évident une fois le pad en main, mais l'évolution entre CoD Modern Warfare premier du nom, et le cadet Black Ops, est incroyablement pauvre. On doit pas se fouler à faire des heures sup chez Treyarch, car que se soit le gameplay, la liberté du soft, ou le contenu global proposé, le fond est cruellement cyclique, et seule la forme à bien été obligé d'être modifiée. A 70€, et quand on peux se targuer d'être le FPS le plus joué du moment, le concept de "easy money" prend tout son sens...
Seul le buzz permet à cette série de perdurer, sur l'espoir toujours déçut de joueurs dont l'arrière train subit lors du passage en caisse son troisième et douloureux coït...
Entre CoD4, et Black Ops, fondamentalement, rien n'a changé. Le mode campagne est honteusement court, et seul le multi justifie l'engoûment des amateurs. Un multi qui n'a apporté aucune nouveauté ni surprise en l'espace de 210€.
Lâcher trois fois 70€ pour le même produit, ça devrait faire réfléchir, même les fans invétérés de la série...
A sa décharge, et ce sera le seul argument à faire valoir en sa faveur; il faut admettre que le scénario à été on ne peut plus soigné et travaillé. Si l'immersion reste proche du néant par le surréalisme de la mise en scène, et son coté XXX (je ne parle pas de choses interdites au moins de 18 ans bande de vicieux(-se), mais bien du condensé de 1h30 des cascades les plus improbables de l'histoire du cinéma avec Vin Diesel comme acteur principal), il permet au moins de servir une intrigue captivante. Le déroulement flou et saccadé du scénario se conclut par un final détonnant, le joueur comprenant alors les subtilités et les liens des 5 heures de jeu précédentes, un peu à la manière d'un "Fight Club", "Usual Suspect", ou "Slevin", pour ne citer qu'eux.
Globalement, la déception ne peut que être au rendez vous. Certain comme moi se plaignent de voir le nombre de DLC sur le marché (comprenez par la des "ajouts de contenu" payants, devenu monnaie courante, et qui permet de bien racler le portefeuille du client), je remarque en voyant ce genre de titre, que ces fameux DLC peuvent aussi se vendre 70 €.
Call Of Duty : Black Ops est finalement bien fidèle à la série. Un jeu standardisé, habillé de paillettes, qui permet, si vous me permettez la métaphore, de se délester facilement de 70€ en échange d'un étron, disposé dans un sublime écrin de soie.
Il va falloir relever le niveau très vite, car quand on connait le potentiel de titres concurrents présent sur le créneau de la guerre moderne (tel que Battlefield Bad Company 2 pour ne citer que lui, sorti quelques temps après CoD6, et qui représente le plus sérieux concurrent, de par un contenu riche, novateur, et une expérience solo et multi extrêmement immersive), je ne parierai pas sur l'hégémonie de la franchise, les adepte risquerait fort bien de succombé à l'appel de la concurrence, au détriment de l'appel du devoir...