SI Toto le héros l'avait révélé, et le huitième jour l'avait confirmé, Jaco Van Dormael, belge de son état, aura attendu 9 ans avant de concevoir une nouvelle oeuvre unique.
Sur un terrain ou l'on ne l'attendait pas, le réalisateur du plat pays nous sert un délice visuel soupoudré d'éclats scénaristiques épicés, à vous coller à votre siège, aussi inconfortable soit il.
Mr Nobody est pourtant passé inaperçu, dans la vague médiatique de "un prophète" en hexagone, et, sans dénigrer l'oeuvre magnifique de Jacques Audiard, c'est bien regrettable.
Jared Leto, Diane Kruger, Sarah Polley, entre autre, porte le film et nous perdent dans les méandres d'une "mémoire" fractionnée qu'on explore tel un labyrinthe, sans les cailloux pour retrouver son chemin.

Un enfant de huit ans, une séparation, un choix impossible entre père et mère, ouvrant sur un arbre des possibles imprévisible. On explore les voies du passés et du futur, les fils du destin se nouent et se délient au gré du scénario, nous laissant pantin et pantois, devant l'infinie création d'un enfant de 8 ans dont le destin lui échappe.
On perçoit la conscience et l'inconscience en frôlant l'esprit, l'âme et le coeur, on ressent l'être et son aura, la difficulté d'un choix, et ses répercussions qui résonnent dans l'écho de toute une vie.
Si le scénario est impeccable, il est en plus servi par l'insertion très réussie de sujets tels l'expansion de l'univers, la théorie des cordes, de l'évolution, ou encore la psyché humaine, que le réalisateur à pris un malin plaisir à imagé pendant presque 2h30 d'un régal visuel insolent, dû à une mise en scène maîtrisée.
Car non contente d'être riche, l'oeuvre est belle.
Les séquences défilent dans le pur style Aronofskyen, les yeux et l'esprit se perdent et se plongent à corps et à coeur perdu au coté de Nemo Nobody, joué par un Jared Leto juste et convaincant, malgré la complexité de son personnage.

Mr.Nobody est une oeuvre complète et clairement à part. Un scénario impeccable, une mise en scène éblouissante, une justesse qui souligne la patte d'un grand réalisateur, des acteurs touchants, mais aussi une ouverture d'esprit évidente, qui laisse deviner l'intelligence et la passion que Jaco Van Dormael à transmis dans son oeuvre.
Un immanquable, qui ne fait que confirmer ce que l'on savait déjà : Jaco Van Dormael fait parti des grands.
Damned
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le 14 déc. 2010

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