Nvidia's New Age Demo Reel

Je n'ai rien de particulier à dire sur le film en lui-même. C'est efficace, ça n'apporte rien de nouveau, Spider est insupportable.

Ce qui m'a davantage marqué est la technique, du moins ce que son choix soulève comme contradiction. Il y a la même fascination pour la technologie que ce le fût dans les années 90 avec les balbutiements de la 3d, où l'on pensait recréer une nature extraterrestre, extraordinaire, dans un esprit new age encore naïf et inoffensif. Pour peu que l'on remplace la bande-son du film par de la Drum'n'Bass, l'illusion était parfaite. Ce qui est ironique dans le cas d'Avatar est la "promotion" de l'écologie, où l'on fantasme sur une nature harmonieuse et pacifique, mais par le biais d'une contemplation fascinée d'un monde entièrement virtuel et artificiel. La connexion à Mère-Nature se fait par connexion USB, et devient un simple outil de flashback. Contrairement à Annihilation qui utilise le numérique comme une anomalie distordant la réalité, comme l'était la Zone de Stalker dans une mesure plus réaliste, Cameron l'utilise au premier degré, ce qui crée un décalage étrange entre ce qu'il montre et quels moyens il utilise pour le montrer, et le message écologiste qu'il diffuse.

Mais on pouvait déjà en dire autant du premier Avatar et d'Abyss.