Les humains ne sont jamais contents.

13 ans après le premier opus, James Cameron réitère l'expérience Avatar avec "La voie de l'eau". Premier point positif déjà : contrairement à de nombreuses autres suites récentes à outrance (hein Disney...), là, on sent que le bonhomme a quand même une histoire à raconter.

Du point de vue du scénario, bon, ce n'est pas très très original (la revanche des humains qui reviennent sur Pandora avec des moyens décuplés et qui foutent le bazar partout où ils passent, ok). Mais là où c'est sympa, c'est lorsque James Cameron nous présente le monde de l'eau qui contraste avec celui de la forêt. Pendant plus d'une heure, soit une grande partie du film, on nous présente ce nouvel univers très riche en faune, flore (avec des animaux magnifiques) et traditions, avec un nouveau peuple, qui ressemble à s'y méprendre à des Maoris. Et c'est sûrement là où le film est le plus intéressant.

On sent que Cameron prend réellement plaisir à nous dépeindre ce nouvel univers. Mais on sent pourtant que ce bonheur ne peut pas durer, et que les humains reviendront forcément à un moment ou à un autre pour tout dézinguer (spoiler : oui). Mais ces scènes de grâce sont réellement agréables. Si certains trouveront sûrement cette partie longue et ennuyante, pour ma part j'ai trouvé que cela contribuait à rendre le film bien plus digeste et agréable que son prédécesseur, avec moins de baston et plus de poésie. De ce point de vue là, c'est donc une réussite. Et on apprécie donc d'autant plus les scènes de bataille qui suivent, bien calibrées niveau timing.

Niveau visuel, bien sûr, on se prend une belle claque. La majorité des scènes se déroulant sur ou sous l'eau, la prouesse technique est impressionnante. Et cet univers foisonnant et sublime fait sûrement un peu oublier la faiblesse de l'intrigue originale, plutôt classique.