Avatar était un énorme blockbuster aux ambitions démesurées, mais entre le talent de Cameron et une technologie qui avait dix ans d'avance, il avait largement accompli sa mission : instiller dans une audience la plus large possible des sensibilités écolo et une affinité pour la sauvegarde de l'environnement.


Plutôt que prendre son sujet avec des pincettes, il faisait entrer le message à grand coup de pelle, en nous montrant de la déforestation à grande échelle et une humanité capitaliste dégueulasse, motivées par le profit et prête à piétiner un peuple indigène pacifique pour arriver à ses fins. En somme, malgré la présence de mech-warriors et de Schtroumpfs sous stéroïdes, on était en terrain connu.


Treize ans plus tard, le premier a formidablement bien vieilli et remplit toujours les salles à l'occasion de sa ressortie. Ses effets spéciaux enterrent la plupart des productions actuelles et son message est toujours aussi important.


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Ce second opus confirme l'essai avec un nouveau blockbuster encore plus énorme, aux ambitions encore plus démesurées, et dont le message, s'il n'est pas moins subtile qu'il y a 13 ans, résonne beaucoup plus douloureusement aujourd'hui, quand l'urgence écologique est sur toutes les lèvres et qu'il devient de plus en plus difficile de rester climatosceptique.


Il conserve aussi les deux points qui m'avaient le moins enthousiasmé sur le premier volet :

- Sam Worthington, que l'on voit heureusement beaucoup moins

- Un méchant très méchant, qui prend un peu d'épaisseur avant la fin


En voyant Avatar 2, on doit accepter qu'il s'agit encore d'un film familial, très simple dans ses enjeux, et très manichéen pour ne pas risquer de diluer son message. Ne vous attendez pas à une écriture subtile ou des développements de personnages inattendus, car on reste à fond dans les clous du récit d'initiation d'une nouvelle génération, et le film reprend strictement la structure de son ainé.


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Tout comme dans le premier opus, on découvre les deux factions et les enjeux sont clairement établis. La première moitié du film introduit les personnages et nous émerveille sur la beauté de Pandora. Les images sont fascinantes, sublimées par une mise en scène millimétrée, et c'est exactement la même claque qu'il y a 13 ans, car si l'effet de surprise est passé, Cameron en remet une couche et trouve encore le moyen de nous étonner.


Techniquement, ça passe par le HFR qui double le nombre d'images par seconde et fonctionne infiniment mieux que sur The Hobbit (ok, la barre n'était pas très haute) + la 3D-relief, qui m'a rarement enthousiasmé depuis Avatar 1 et donne à sa suite une profondeur incroyable, particulièrement pour les scènes sous-marines.


Car si le premier film nous invitait à découvrir la beauté des forêts pour nous sensibiliser à leur préservation, le nouveau nous emporte dans des fonds marins absolument sublimes, avec ses coraux, ses poissons, ses baleines, et toutes sortes de plantes et d'animaux aux allures fantasmagoriques. Une fois de plus, la beauté plastique du film ne vient pas uniquement de sa technique, mais aussi d'une direction artistique flamboyante et cohérente, avec des couleurs vibrante et une inventivité sans cesse renouvelée.


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Et puis, vers la moitié du film, il se passe un truc affreux, et toute cette beauté qu'on nous a tartiné au visage se trouve menacée. Ça fonctionne à 100% et on n'attend plus que de voir ces racailles d'humains se prendre une dérouillée, ce qui donne toute sa saveur à un troisième acte explosif, plein d'explosions, d'apnée et de bateaux qui coulent, pour bien nous rappeler qu'on est dans un film de Cameron.


Avatar 2 ne cherche jamais à réinventer la formule, mais l'exécution est si magistrale qu'à moins d'y aller avec un paquet d'à-priori, il me semble difficile de bouder son plaisir. Si vous savez à quoi vous attendre : un énorme blockbuster écolo pour toute la famille, il n'y a aucun risque d'être déçu, parce que c'est ce qui se fait de mieux dans le genre.

Ezhaac
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le 25 déc. 2022

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Ezhaac

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