Avec Avengers, le Père Noël Joss Whedon offre aux fans de comics tout ce qu'ils fantasmaient de voir un jour sur grand écran : des héros Marvel qui se rencontrent et interagissent entre-eux, un héliporteur vrombissant et massif (énorme frisson quand il s'envole pour la première fois), des agents du S.H.I.E.L.D. qui s'activent dans tous les sens, mais aussi l'arrivée du personnage de Maria Hill ♥ que je n'attendais pas de sitôt (car récent dans les bandes dessinées).
Cobie Smulders campe une agente physiquement crédible et très prometteuse pour le futur de l'univers Marvel au cinéma. Celle-ci fait d'ailleurs de l'ombre à Black Widow (Scarlett Johansson) qui, avec son petit gabarit de 1 mètre 60 et 50 kilos, peine à nous faire gober qu'elle tient tête à des aliens géants d'au moins 2 mètres et 150 kilos. Même si l'on voulait bien y croire dans Iron Man 2, il faut cette fois-ci repasser pour la crédibilité quand vient le moment des scènes d'action...
Au niveau des acteurs masculins, on retiendra surtout la performance de Tom Hiddleston, toujours aussi impeccable en méchant manipulateur, ainsi que la présence du petit nouveau Mark Ruffalo, qui fait sans mal oublier Môsieur Edward Norton.
Concernant les personnages secondaires, on en retrouve un peu de chacun des films précédents et cela fait plaisir, surtout Gwyneth Paltrow qui revient même dans son irrésistible rôle de Pepper Potts. Que demander de plus ?
Heureusement, ce blockbuster ne mise pas tout sur ses têtes d'affiche, puisque le scénario s'avère très bon en démontrant maintes fois son ingéniosité, notamment en installant l'intrigue de départ avec brio. Avec de si bonnes bases, le reste du film ne peut que suivre sur cette lancée et les séquences s'enchaînent intelligemment et avec rythme.
Mais le gros point fort d'Avengers, c'est sans conteste sa générosité dans ses scènes de castagne et de destruction (en particulier lors du long final de 40 minutes), faisant passer la saga Transformers pour de la rigolade. Il est clair que l'on en a pour son argent.
Sinon, c'est dommage que le casque de Captain America fasse un peu "cheap" voire carrément plastoc (selon l'éclairage, ce n'est franchement pas terrible), mais surtout que les cadrages se prêtent plus à une série qu'à un film, tout comme le format de l'image (1,375:1, format académique) que j'ai trouvé très mal adapté aux scènes dramatiques.
Avec cette adaptation jubilatoire sur tous les plans, Joss Whedon s'impose en nouveau maître du blockbuster estival. Un quasi sans-faute pour cet ancien auteur de comics et de séries télévisées, qui prouve que sa reconversion est plus que réussie.