Un fan de comics prendra sûrement plaisir à se perdre dans les méandres de cette nouvelle mythologie. Mais le spectateur n’a pas à assumer cette charge, surtout quand elle est exploitée de façon aussi insipide.
Avengers en est l’exemple type : face à ce genre de produit, je suis prêt à pas mal de concession : d’accord, un artefact qui menace la destruction de la terre, d’accord, des méchants à la voix grave qui veulent tout exterminer, d’accord, des gentils qui vont sortir des phrases choc destinées à la bande annonce, suintant la frime et l’impérialisme américain. Je prends, parce qu’en contrepartie, un humour allège le tout, qu’il fonctionne dans les piques de Stark ou les pains de Banner.
La scène centrale de l’attaque du porte-avion combinée à la stratégie du « diviser pour régner » est plutôt bien gérée elle aussi : elle annonce l’apogée du film, ce final de destruction massive qui donne film tout son mérite : un action lisible, parfaitement écrite dans sa longueur et distribuée dans ses personnages multiples.
Enfin, il se regarde...