J'étais devant le cinéma avec un amis, m'apprêtant à voir la conclusion d'une merveilleuse saga cinématographique de 22 films qui, malgré quelques faux pas, se tient parfaitement et n'a cessé d'émerveillé ses fans durant plus de 10 ans.
Je fait partie de ses fans, qui a les larmes aux yeux de nostalgies à l'écoute du thème principal de "The Avengers" par Alan Silvestri. Mes attentes étaient hautes, très hautes, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles ont été dépassées.


Le film se divise en trois actes (normal), le premier nous montre la vie des Avengers après la décimation (le claquement de doigt de Thanos), le deuxième


est une histoire de voyage dans le temps afin de récupérer les pierres d'infinités


et le troisième est donc la conclusion de cette Saga de l'Infinité, sous forme d'une bataille dantesque.


Le premier acte est dans la continuité d'Infinity War, c'est sombre, c'est morbide, c'est glaçant, la mise en scène est intimiste. On retrouve beaucoup cette proximité avec IW dès la scène d'intro, filmé en caméra épaule pour retranscrire l'aspect survie et panique de la situation.
Un premier acte qui nous met dans l'ambiance et nous surprend dès le début avec


la mort de Thanos


suivit d'un "5 ans plus tard". Brutal, c'est le mot. Après cet écran titre, nous allons suivre le deuil des Avengers et comment ils vont le gérer. Captain America est optimiste et encourage à tourner la page, Captain Marvel s'occupe des autres planètes, Black Widow déprime dans son coins, Thor essaye d'oublier en noyant ses remords dans l'alcool et Tony Stark construit une vie de famille pour aller de l'avant.
On a ici un excellent premier acte qui promet un film sombre et déprimant... mais en réalité c'est un autre parti qui a été prit, un parti plus cohérent avec ce que sont les Avengers.
Mais avant ça, attaquons nous au point faible du film, l'Acte 2.


Je pense sincèrement qu'il aurait été légitime de parler d'un chef d'oeuvre si l'acte 2 avait été mieux foutu. Humour mal dosé, enjeux mal exploités, tension quasiment absente, il est le ventre mou du film qui va casser le rythme et installer quelques longueurs. Ça n'empêche qu'il est sauvé par des dialogues toujours aussi efficaces, des combats très bien mis en scène comme savent le faire les Russo


et il a même son lot de scènes fortes, je pense notamment à la mort de Natacha (une scène de combat dont la récompense est de mourrir) ou encore à la rencontre entre Tony Stark et son père, où l'on sent l'admiration qu'à Tony pour lui, ce qui nous attache encore plus au personnage.
Pour ce qui est des scènes revisitées : La scène de la bataille de NY nous montre ce passage d'un oeil différent avec en prime un combat entre Captain America et... Captain America, visuellement assez jouissif.
La scène avec Thor et Rocket n'apporte pas grand chose d'intéressant si ce n'est qu'une preuve que l'Acte 2 a vraiment un problème d'humour mal dosé...
Quant à la scène avec Nebula, elle fait le plus avancer l'intrigue et relance l'intérêt du spectateur qui, si il n'est pas fan de Marvel, commençait un peu à s'ennuyer.


Mais heureusement l’acte 3 arrive, grandiose, émouvant, épic et bien mené. Il contraste avec le pessimisme et le morbide d’Infinity War et privilégie la magie et l’optimisme des Avengers, une conclusion parfaitement cohérente avec ce que représente l’équipe et Marvel plus largement (et Disney encore plus largement).


En bref, Avengers : Endgame est une conclusion quasiment parfaite qui plaira évidement plus aux fans qu’au public inhabitué des Marvel, et c’est loins d’être un reproche, c’est normal.
Le film surprend également par ses scènes d’une douceur extrême, des petites touches de mélancolies qui ponctuent le récit (soulignées par la BO magnifique d’Alan Silvestri).
On pardonnera les quelques coquilles, inévitables quand on gère un mastodonte de 3h qui conclue une saga cinématographique de 22 films.
Et on se laissera porter par cette déclaration d’amour à toute une génération de fans qui ont versé leurs plus sincères larmes devant ce final plus que réussi.


Thank you Avengers.

Créée

le 29 avr. 2019

Critique lue 222 fois

Korell Drogan

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