Après la seconde guerre mondiale, les pilotes démobilisés s'engagent dans toutes les compagnies qu'ils peuvent trouver, et parfois, c'est du fret dans le Grand Nord, avec ambiance internationale semi-militaire et solidarité franche et virile à la clé... Ernest K. Gann adapte son propre roman tiré d'une histoire vraie et John Wayne se charge de produire le tout avec Wellman aux manettes et Andrew V. McLaglen en assistant réal...
Comme on travaille mieux en famille, c'est peuplé de trognes fordiennes, comme l'énorme Andy Devine et sa voix geignarde ou encore Harry Carey Jr. Le propre gendre de Big John... L'ambiance de film d'aviation est plutôt bien rendu et vu que l'histoire c'est que l'avion de John doit atterrir en catastrophe au milieu d'un cercle arctique presque inconnu on a aussi le droit à plein de chouettes détails de film de survie.
Le froid, ici est proprement terrifiant, à voir sous sa couette pour profiter au maximum de cette poignée d'hommes se gelant les couilles dans l'enfer blanc.
C'est très sympa, il y a déjà tous les prémisses du film catastrophe. D'ailleurs le réal, le scénariste et la star parachèveront la fondation du genre l'année suivante avec Ecrit dans le ciel, autre film d'aviation dont l'énorme succès aura pour dommage collatéral de faire disparaître presque complètement ce film-ci de la mémoire collective.
Malheureusement, derrière ces bonnes nouvelles se cachent deux ou trois énormes défauts particulièrement évitables : d'abord, une voix off superfétatoire en diable qui vient deux ou trois fois alourdir l'ensemble comme une perruque dans un bol de soupe. Ensuite, une fâcheuse tendance à foutre peu subtilement de la prière un peu partout, ce qui gâche désagréablement l'esprit d'aventure du film.
Ceux qui pourront passer outres ces petits défauts profiteront au mieux d'un film très honnête dans sa réalisation et son interprétation, et d'une histoire qui vaut largement le voyage.