Le professeur Roch et son jeune assistant, Simon Hart, sont enlevés par le comte d'Artigas dans une contrée isolée afin de créer à son encontre un explosif qui pourrait menacer le monde entier.
Je connaissais de nom Karel Zeman, surnommé le Méliès tchèque, et ce qu'il ressort de cette lointaine adaptation d'un Jules Verne, c'est le mot fantastique. Pas seulement dans sa qualité cinématographique, mais dans ce qu'il montre également à l'écran, avec ces décors peints, les miniatures sont à la fête : on est à la frontière entre de l'animation, où certains plans sont dessinés, et du film live, et l'effet proprement sidérant.
D'ailleurs, en parlant de Méliès, le film est très peu bavard, et se suit facilement par la force de ses images, des plans, et on se laisse emporter par cette poésie qui dénonce toutes les formes de guerre.
Du coup, on peut comprendre pourquoi le tournage a été aussi long (2 ans), car Karel Zeman a été un véritable chef d'orchestre, et il préfigure ce que donneront plus part le matte painting ou les effets en CGI, sauf qu'ici, tout est réel, avec notamment ce combat sous l'eau d'une grande beauté.
Le film a connu un grand succès à sa sortie et a été reconnu comme un jalon dans l'évolution des effets visuels, ainsi que pour la reconnaissance de Karel Zeiman.