(Critique sans spoil)
Que se passerait-il si une panne de courant à grande échelle se produisait et éteignait tout, d'un seul coup ? Et si, en plus, on doublait la difficulté avec l'impossibilité physique de dormir pour toute la population, sauf quelques rares élus ?
C'est le postulat plutôt intrigant et alléchant de ce Awake, thriller post-apocalyptique mêlant science-fiction et survie en zone urbaine sujette à l'effondrement.
Malheureusement, si le synopsis paraissait prometteur, le traitement l'est beaucoup moins. L'ensemble manque de rythme, et apparaît très convenu, et prévisible. Le jeu d'acteur est passable (l'actrice principale notamment manque clairement de charisme à mon goût, et les seconds rôles sont trop sommaires dans leur développement, malgré quelques bonnes prestations pourtant ).
Mais attention, je ne dis pas que le film est catastrophique mais il est trop plat et trop peu captivant pour qu'on perde vraiment son temps avec lui, malgré sa durée standard d'environ 1h30. En effet, même les plus réceptifs aux films du genre auront du mal à y trouver leur compte, la réalisation est basique la plupart du temps, à l'exception notable des plans séquences, ou autres plans filmés en caméra à l'épaule en quasi temps réel, où là on sent une réelle recherche esthétique et une réelle volonté d'immerger son spectateur dans des séquences fortes résolument angoissantes. Autrement, c'est très passe-partout visuellement et trop peu inventif pour satisfaire les amateurs un brin exigeants.
La photographie est moyenne également et paie son manque de moyens et d'ambition à de trop nombreuses reprises (par exemples, les plans d'émeutes urbaines sont trop resserrés et trop dépeuplés pour y croire totalement, et la surutilisation de nuits américaines donne un cachet souvent factice à l'action qui se déroule sous nos yeux mi-clos, endoloris par l'ennui).
D'ailleurs, le comble de ce film est de mettre en scène un monde qui ne parvient plus à trouver le sommeil tout en étant incroyablement soporifique... Peut être était-ce le but caché de ce long-métrage ?
En tout cas, très peu pour moi, je vous le déconseille et j'y vais pas.