L'importance de trouver son nid.
Après avoir décrit la lente agonie d'un couple dans ses très belles "Noces rebelles", Sam Mendes prend un virage à 180 degrés et s'attaque carrément au feel-good movie léger et aérien, comme pour se débarrasser de la noirceur austère de son oeuvre précédente. Plus que la critique des différents modes d'éducation tels que les voit l'américain moyen, c'est surtout la recherche de soi-même, du bonheur et d'un avenir équilibré qui intéresse le cinéaste. S'il tombe plus d'une fois dans les clichés faciles, le scénario, à la fois drôle, sincère et réellement touchant (l'épisode à Montréal, à vous fendre le coeur), ne prétend pas offrir des réponses ni juger quoi que se soit, contrairement à certaines critiques voyant dans le film de Mendes un simple copier / coller prétentieux et bobo du cinéma indépendant US actuel. Mais la plus grande réussite d'Away we go est surtout de rendre son couple vedette profondément humain. Incarnés à merveille par John Krasinski et Maya Rudolph, ses deux êtres attachants à la recherche du petit nid d'amour idéal sont le coeur d'un film plein de tendresse, qui nous emmène sur un véritable petit nuage de bonheur.