C’est l’histoire de Julius, beau parleur et mythomane qui s’invente un métier, architecte (alors qu’il est gardien dans un musée d’art contemporain), une famille (aristocratique et possédant un bateau à voile ou des parents drogués et décédés alors que sa mère est toujours en vie), des maladies (épilepsie, morsure de tique, de peau d’origine génétique). Cette description est assez réussie mais le film tourne en rond avec une succession de scènes descriptives sans qu’il y ait réellement de progression dramatique et de fin, voire de chute, telle qu’on pourrait s’y attendre (Julius pris au piège dans la toile de ses mensonges, inspirés d’histoires arrivées aux autres). En outre, le film est trop long (1h52) avec des scènes mal filmées (abus de plans fixes, scènes filmées à contre-jour ou de l’intérieur alors que les personnages, Julius et son frère, sont à l’extérieur) ou oiseuses (longue discussion avec ses amis sur Dieu et la morale, à l’origine du titre du film, lors de la marche en forêt pour atteindre l’embarcadère, trajet d’un nucule de noisettes flottant sur l’eau d’un torrent, metteur en scène odieux avec Marie, amie de Julius, installation d’un lave-linge dans la colocation de Julius).