Awful days...
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C'est bien gentil les films caméra à l'épaule où on suit quelqu'un qui souffre pendant près de deux heures, mais celui-ci va tellement loin avec énormément de répétitions pour bien marteler son propos que la démarche finit par être vaine.
La première partie du film, peu dialoguée, nous met en immersion dans un univers hostile avec une protagoniste dont on ne sait pas grand chose. Mais ce qui est réussi dans cette première partie, c'est qu'on comprend peu à peu ce qui s'est passé et qu'on voit à quelles difficultés elle fait face. À force de vouloir nous mettre des caisses de malheur dans la tronche, comme un film des frères Dardenne avec beaucoup de sang, ça ne marche plus sur moi et la deuxième heure a été plus pénible que douloureuse comme elle aurait dû l'être. Je pense toutefois que dans le contexte de Cannes ça a dû marcher sur les spectateurs parce que les gens à Cannes sont sont souvent crevés à force de voir 5 films par jour. C'était une belle façon pour le réalisateur de leur rouler dessus et de développer un propos sur une immigrée kirghize qui lutte pour sa survie, mais il a surtout joué avec la douleur physique à mon grand regret.
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Créée
le 8 avr. 2024
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