Azur et Asmar, c'est un beau film. Un très beau film au dessin original et magnifique (ce n'est pas pour rien que je l'ai mis dans mes "claques esthétiques). C'est aussi une belle histoire d'amitié/rivalité (surtout de rivalité) entre deux garçons.
Alors, pourquoi seulement 6/10 ?
D'abord, pour la fin.
Mais qu'est-ce qu'elle vient faire là, cette "Fée des Elfes" dont on n'avait jamais entendu parler avant ? Fallait-il vraiment rétablir l'équilibre entre les frères de lait par un tour de passe-passe ? Asmar devait-il être le miroir marocain d'Azur et se retrouver "amoureux" d'un être surnaturel exotique (pour lui) qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam (quitte à lui trouver un "love interest", il y avait la jeune princesse pour ça)
Et pour l'utilisation de l'arabe.
Je n'ai rien contre la langue arabe, mais, voilà, je ne la comprends pas. Et quand je ne comprends pas ce que disent les personnages, ça m'énerve. Ocelot aurait-il oublié qu'il y a quelques dizaines d'années, on a inventé un truc génial qui s'appelle "les sous-titres" ?
Je sais bien que c'est fait exprès. Je sais bien que c'est pour "faciliter l'identification du jeune spectateur au héros qui ne comprend rien quand il arrive au Maroc". Mouais... c'est peut-être valable pour les premières scènes marocaines, avec les paysans, pas pour celles qui nous montrent l'enfance des gamins. Azur comprend très bien Asmar et sa mère quand ils parlent arabe. Il a été éduqué autant en arabe qu'en français.
Et j'ai toujours eu un problème avec ce principe de l' "identification". Pourquoi le spectateur (ou le lecteur, d'ailleurs) devrait-il s'identifier au héros ? Pourquoi ne pourrait-il pas apprécier une belle histoire pour ce qu'elle est : une belle histoire ?
Oh, que oui, ils me manquent, ces sous-titres !
"""
"""