Dans le premier Babe, un porcelet transformait la transhumance des moutons en un ballet de Busby Berkeley. Sous la baguette de George Miller, révélé dans le sillage apocalyptique de «Mad Max», l'épatante saga de Babe devient un fameux pied de nez aux humains: jeune ou vieux, on se régale de la délicatesse et de la bravoure du cochonnet face aux brutes de tout poil (loubards, policiers, délateurs...), quand le monde de la ferme se révèle être une véritable jungle... à notre image, peu reluisante. D'une sombre mélancolie, cette suite est une descente aux enfers citadins. Les cochons ne sont pas toujours roses. La vie, non plus. Mais le film est génial, ce deuxième «Babe» est une fable pleine d'originalité, de tendresse et d'inventions.