Brigitte Bardot interprète Babette, une insolite héroine de comédie, ingénue maladroite qui, de Londres au Paris occupé, se trouve au centre d'une intrigue d'espionnage militaire.
Tout acquis au personnage de Bardot et à l'actrice elle-même, le film de Christian-Jaque, malgré le concours de Gérard Oury et de Michel Audiard, est sans aucun doute insuffisant. Le scénario et l'humour en général, à peine agrémentés par les dialogues d'Audiard, ont la simplicité d'un certain genre de petites comédies des années 50, trop vites tournées et sans grande ambition. Brigitte Bardot peut toujours afficher sa fantaisie et sa séduction, l'histoire est trop banale, trop peu ingénieuse, pour que le récit trouve un véritable entrain.
Toutefois, la faiblesse de la mise en scène n'empêche pas Francis Blanche de faire un brilllant numéro dans le rôle de Papa Schulz. Sa caricature de nazi hystérique qui s'enflamme pour de kolossales exécutions et avale des barons de bière, constitue en définitive les seuls moments authentiquement drôles du film.