Propagande de guerre trop légère
Babette s'en va-t-en guerre est destiné à un très large public et nous offre un casting de choix : Christian Jaque (Fanfan la Tulipe) derrière la caméra, Audiard aux dialogues, la poupée Brigitte Bardot et le jeune premier Jacques Charrier à l'écran… Rien ne manque à ce premier long métrage sur la guerre, tourné en couleurs, de l'histoire du cinéma français.
Une petite servante, abandonnée par ses patrons durant l'exode de 1940, arrive à Londres fortuitement. Elle est engagée au quartier général de la France Libre où on la charge d'accompagner un jeune officier dans une importante mission en France : enlever un général allemand. Evidemment, ils n'y parviendront qu'après mille et une aventures héroï-comiques.
Ce scénario donne alors une vision complaisante des rapports entre les "méchants" allemands et les "gentils" français. Le schéma est simple. Les Allemands répondent aux vieux bons stéréotypes germanophobes : ils sont brutaux, bornés, disciplinés et vociférants.
Trop simple donc, peu risible et prévisible.
A noter que c'est le premier film de Bardot autorisé aux spectateurs de tout âge...