"La querre, p'tit, on la fait ou on la fait pas"
L'action se situe en mai 1940, en pleine débâcle de l'armée française. La 7e compagnie au 108e régiment de transmissions a été capturée par les Allemands à l'exception de trois soldats (Jean Lefèvre, Aldo Maccione et Pierre Mondy) qui se trouvaient, par hasard, éloignés de leur compagnie.
Les trois hommes décident alors de se laisser vivre en profitant des joies de la nature. Ils rencontrent cependant un officier disposé à rallier l'état-major français par tous les moyens. Et les trois soldats, à contrecoeur, suivent ses ordres, s'emparent d'une dépanneuse de chars et, portant l'uniforme de la Wehrmacht, sèment la confusion parmi les troupes allemandes.
Tout le film repose sur deux figures d'antithèse, que l'on pourrait formuler ainsi :
"Ils trouvent la paix en allant faire la guerre", car tout au long de leurs aventures les trois soldats ne cessent de se féliciter d'avoir été appelés sous les drapeaux, et de répéter que, comparée à l'enfer conjugal, la guerre constitue un aimable divertissement.
Et, "battant en retraite, ils renversent l'ennemi", puisque c'est dans le but de rejoindre les lambeaux de l'armée française, fuyant vers le sud, que nos trois soldats se débattent contre les Allemands.
Truffé d'invraisemblances historiques (l'armée allemande roule en camions GMC américains !!!), cette comédie élève au rang de vertu héroïque le caractère mi-peureux, mi-râleur, des personnages principaux. L'indifférence à l'égard de la défaite est ici absolue, nulle amertume, aucune désolation chez ces braves soldats. Ils ne sentent pas concernés par cette occupation, et nous non plus.
Le challenge est donc relevé, faire oublier les horreurs et la partie la plus sombre de l'histoire contemporaine… Une véritable comédie de guerre, le succès qu'on lui connait et qui donne suite à d'autres épisodes… Toujours aussi distrayants et légers.