Behind_the_Mask revient quatre ans plus tard sur les lieux du crime, qui lui avaient valu, à la faveur d'une séance de 18H30 remplie d'enfants en bas âge, une sacrée réputation de supposé pédophile dans sa ville d'adoption et au delà...
Mais ce coup-ci, aucune difficulté pour donner libre cours à son attirance pour les films d'animation tels que Baby Boss 2 : Une Affaire de Famille, coincé entre un été un peu mou du genou et un pass sanitaire rebutant.
De quoi apprécier en toute tranquillité un retour qui ne s'imposait pas, mais qui fait toujours plaisir dans la mesure où l'oeuvre ne varie pas d'un iota dans sa formule, ce que d'autres déploreront sûrement. Tout comme le fait qu' Une Affaire de Famille rentre un peu dans le rang, en abandonnant sa gentille satire du monde du travail et de la politique d'entreprise au profit de la promotion habituelle des valeurs familiales.
Oh, il y a bien une critique embryonnaire de la course à la performance dans laquelle les parents lancent leurs enfants, ou encore le fait de tourner en ridicule certaines petites habitudes de notre vie quotidienne. Mais rien qui ne pourra remplacer le discours parfois décalé du grand frère de 2017, en vérité.
Mais il reste cependant le constat porté sur le bouleversement d'une vie, qui résidait hier dans l'accueil d'un petit frère, pour aujourd'hui assumer des personnages ayant grandi et ayant eux-mêmes des enfants. Baby Boss 2 conserve par ailleurs les jolies apartés du premier film dans le monde de l'enfance, qui pourront titiller une certaine forme de nostalgie bienveillante. Le film en profite, par ailleurs, pour ausculter le temps qui passe et les rapports fraternels de ses deux héros, qui ne sortent pas des sentiers battus, mais qui pourront se montrer touchants à l'occasion.
Et surtout, Une Affaire de Famille réussit à émuler l'art certain du rythme de son aîné, qui demeure d'une efficacité de tous les instants, alternant sourires, rires et séquences d'action échevelées à une vitesse folle. De quoi plonger dans l'univers du film avec la même facilité que celle éprouvée il y a quatre ans déjà, grâce en partie à un humour toujours plutôt bien vu.
De quoi sucer son pouce avant de retomber en enfance, quoi.
Behind_the_Mask, bébé Cadum.