Ce deuxième opus fait la part belle au spectaculaire en proposant un florigège de scènes d'action plus folles les unes que les autres. Le film n'a plus à se soucier des prérequis introductifs déjà établis dans le précédent volet, le réalisateur a ainsi pu se consacrer pleinement à l'élaboration d'un véritable chanbara regorgeant de toutes sortes d'expérimentations cinématographiques dingues qui participent à l'effusion du spectacle.
Quelques uns des procédés techniques usités ont pris un coup de vieux et rendent certains passages ridicules pour le spectateur d'aujourd'hui mais la générosité et l'inventivité de mise en scène qui se dégagent de l'oeuvre surpassent ces légers désagréments pour ne laisser qu'une sensation jouissive de pur cinéma. Cette exubérance martiale, sans doute héritée du manga d'origine, est en décalage avec le stoïcisme du héros dont le contraste ne fait qu'un peu plus ressortir la badassitude. Le danger permanent et la noirceur dépeinte produisent une tension latente qui participe de l'étrange alchimie du film, entre la violence gore des combats et les moments empreints de grâce entre père et fils.