Grosse déception pour ma part.
Aucune scène d'action ne me m'a vraiment marquée contrairement à ce que Wright a l'habitude de nous offrir.
Les personnages pour la plupart complètement inintéressants et clichés.
Seule l'introduction de Baby aurait pu nous sortir la tête de l'eau. Pilote autiste mélomane, il rappelle forcément le driver dans Drive de Refn, mais l'histoire semble laisser le développement de celui-ci sur le trottoir ; et au lieu d'avoir un personnage complètement décalé, il rentre rapidement dans le rang sous le poids des séquences d'actions interminables, et d'une histoire d'amour à la Bonnie & Clyde dont le dénouement est hyper convenu.
Il y aurait pu y avoir un rapport assez étroit entre la BO (somme toute très correcte) et le film mais finalement c'est très brouillon et on peine à cerner qu'elle est l'intention réelle du réalisateur. Cela se veut à cheval entre une déclaration d'amour à la musique (comme l'était Scott Pilgrim au jeu-video) et un film d'action spectaculaire, mais aucun n'est assumé et en définitive, on tombe dans ce type de film sans personnalité, qui ne donne pas le temps de respirer et nous impose un rythme infernal et permanent sous le tempo des 50 plans par seconde. Ce qui laisse peu de place à l'émancipation des personnages ou à un quelconque parti-pris artistique.
Clou du spectacle, une dernière partie de film qui s'enfonce irrévocablement, avec son lot de scènes Deus Ex Machina vues et revues, et le manque de crédibilité des personnages secondaires qui n'arriveront jamais à transcender leur rôle de faire-valoir. A l'image d'un Kevin Spacey, jusqu' alors roi du casse, à la dérive.
Dommage car cela aurait pu être sacrément jouissif, n'est pas Damien Chazelle qui veut.