Tinnn tin tin touaaaaa.... hi tin tin... (Bruit produit par un léger pincement de lèvres et un parfait accord d'air guitare électrique fait avec les mains...). Whaou, si je vous disais que je me suis vraiment éclaté et que j'ai bougé ma tête au rythme des musiques qui défilais comme si c'était un concert, me croiriez vous ? Car pourtant "Baby Driver" à l'affiche ça ne me disait rien. La bande annonce ne me semblait pas plus intéressant qu'un vulgaire film habituel de casse en bande. Et puis le bruit couru à mes oreilles que cette œuvre n'avait rien d'ordinaire, que la musique ne faisait pas que rester au tour mais plutôt qu'elle faisait vivre et danser ces acteurs et son scénario... Voilà on y est, accrochez vos ceintures, mettez vos lunettes, enfournez vos écouteurs dans leurs lobes respectifs et laissez-vous emportez par Baby Driver...
Baby Driver est une comédie policière britanniquo-américain écrite et réalisée par Edgar Wright, sortie en 2017. Passionné de musique, le jeune Baby officie comme chauffeur pour plusieurs braqueurs de banques à Atlanta. Un jour, il rencontre la fille de ses rêves, Deborah, qui travaille comme serveuse dans un diner. Il se dit alors qu'il peut changer de vie et quitter la criminalité. Mais « Doc », son employeur, n'apprécie pas ce changement.
Mon dieu quel rythme ! Quelle fougue ! C'est rare de sortir du cinéma autant enjaillé que cela... (mamen). Pendant ces 115 minutes j'ai accroché à une œuvre innovante ralliant incroyablement bien la musique avec le 7eme art. Il ne se passe pas 1 seule seconde où la musique n'est pas omniprésente... une fusillade, le bruit des balles est dans le rythmes... les acteurs stress, le son s'emballe... Tout ça est un parfait orchestre se réglant au ton des minutes qui passe. Baby Driver est une sorte de Comédie musicale d'action mais pas du tout rattaché aux codes habituel du genre. La bande son est une pure merveille et pas besoin d'avoir l'oreille musicale, elle s'adresse vraiment à un large publique (bien que personnellement j'aurai rêvé d'avoir un petit Led Zepplin bien calé dans une course poursuite). Il y a quelque chose d'intéressant à noter, c'est que le silence n'existe pas, tout les moments propice qui pourrai laisser un vide musical sont remplacé par des acouphènes. Même le personnage sourd donne du rythme, il écoute les mélodies avec les vibrations que procurent celle-ci, communique sur la cadence des personnages, on ne s'ennuie jamais quoi ! Edgar Wright a vraiment fait un travail de pro, il a réussi à associer : scénario, plan, acteurs et bien sûr musique pour que tous ne fassent plus qu'un. Alors bien sûr il y a des défauts à noter comme des faux raccords, des scènes clairement dans la surenchère (c'est le problème de 99% des films d'actions) etc... Mais l'ambiance bien construite par le réalisateur vous fera oublier dans la minute qui suit tous ces petits détails car encore une fois, la vache ça décoiffe. J'adore Edgar Wright, c'est lui qui nous a offert la merveilleuse trilogie Cornetto ("Shaun of the Dead", "Hot Fuzz", "Le dernier pub avant la fin du monde"), rien que grâce à ça il a tout mon respect. Je trouve qu'il y a tellement de qualités dans ses films qu'il me sera difficile de toute les énumérés mais quelque chose sort du lot chez lui c'est qu'il arrive toujours à nous faire rire tout en sachant garder le côté dramatique d'une situation, ça doit être son côté réalisateur English sans doute. Dans Baby Driver c'est le cas et c'est bien là qu'on retrouve sa marque de fabrique. Je voudrais faire un petit hommage à Ansel Elgort (Baby), car (je tiens à le dire avec tout le respect du monde) avec le charisme d'un petit pois au milieu d'un bœuf bourguignon le mec arrive à nous scotcher dans la plupart de ses films... C'est quand même incroyable !
Baguettes de batterie imaginaire, faux médiator en main "Baby Driver" est un film dit éclatant, qui arrive à nous motiver et nous donner une bonne dose d'amusement pour les quelques heures qui l'accompagne. Les films de braquage avec ses quelques clichés son rarement bien fait (ils sont souvent réalisé juste pour produire un peu de frique), mais là il faut avouer que c'est vraiment novateur et que ça sort du lot... Edgar Write à encore une fois relevé le défi qu'il s'était lancé à lui même et ça fait plaisir !